HYMKYR

Chapitre 11 :HYMKYR

Sa promenade le conduisit au Centre de recherches que les savants avaient abandonné.

« N’y vas pas ! »
- Qui est là ?
Anton était persuadé que l’on venait de lui parler. Mais qui ? La voix lui était totalement inconnue. On aurait dit la voix d’une femme.
Il scruta les alentours, mais il n’y avait personne. Il lui avait semblé que la voix avait été très proche de lui, comme si on lui avait parlé à l’oreille, mais il dut se rendre à l’évidence que c’était impossible.

« Non, j’ai rêvé. Il n’y a personne… Tout ça c’est à cause de Chris ! Il est si suspicieux qu’il m’a contaminé ! Voilà que j’entends des voix ! »

Curieux, Antony pénétra dans le Centre.

« Mon Dieu ! On dirait qu’il y a une sacrée bataille ici ! »

Partout des tas d’objets cassés jonchaient le sol.
Des cloisons parsemées de trous, tenaient on ne sait comment.
Presque toutes les vitres étaient brisées.
Dans toutes les pièces, il voyait le même spectacle.
Le Centre était immense. Le Capitaine put dénombrer des dizaines de salles, apparemment toutes des bureaux. Le mobilier était entièrement détruit.
Au bout d’un couloir, il découvrit un ascenseur. Cet ascenseur n’était pas gravitationnel comme on pouvait en trouver sur les Stations, mais comme ceux du SNOOPER.

« Ne descends pas ! »

- Qui est là ? Montre-toi ! Hurla Anton excédé.
Il se mit à courir de pièces en pièces. Il ne put que constater qu’il n’y avait personne. Concluant qu’il avait sûrement à nouveau rêvé, il retourna vers l’ascenseur.
Actionnant le bouton d’appel, il fut surpris de voir qu’il fonctionnait toujours. Le Centre avait dû être abandonné sans désactiver les installations.
L’ascenseur s’ouvrit. Il découvrit sur le panneau de contrôle 5 boutons, le Centre n’ayant pas d’étage, il y avait donc 4 sous-sols.

Il descendit.

Au premier sous-sol, il trouva les quartiers d’habitations des savants. Mystérieusement intacts, les appartements, meublés avec goût, semblaient offrir un lieu de repos adéquat. Un peu plus loin, il y avait le réfectoire et la cuisine. Là, tout y était sans dessus dessous. Les chaises et les tables étaient renversées et cassées. Les ustensiles de cuisine étaient sur le sol, les assiettes et les verres brisés.

Le second sous-sol s’ouvrait sur les laboratoires. Il les identifia un par un : le labo d’un biologiste, celui d’un volcanologue, celui-ci devait être le labo d’un astronome. Presque tous dans un piteux état. Tout était cassé.
Une porte fermée l’intrigua. Il chercha quelque chose pour forcer l’ouverture. Revisitant les autres labos, il trouva un pied-de-biche. Ainsi outillé, il s’évertua à ouvrir la porte. Au bout de quelques minutes, elle céda.
C’était un autre laboratoire, apparemment celui d’un spéléologue.

Anton fut attiré par le voyant lumineux d’un ordinateur. Il s’approcha et alluma l’écran.
Un homme assez âgé apparut sur l’écran.

- Rapport n°182. Nous sommes ici depuis maintenant 2 ans. Nous avons trouvé une grotte… elle est immense. Nous avons donc décidé de construire le Centre au-dessus et de créer les sous-sols. Cela nous a pris quelques mois pour tout construire, mais cela en valait la peine, le Centre offre un confort extrême, cela change des conditions de travail dont j’ai été habitué ! Dans la grotte, nous avons découvert dans une des galeries, un pont de pierre qui est la source de toutes mes recherches. Les relevés indiquent que ce pont est… comment dire… vivant ? Oui, je crois que c’est le terme qu’il faut employer ! Il faut que je fasse plus d’analyses.

L’enregistrement s’arrêtait là.
De plus en plus intrigué, Antony décida d’aller directement voir ce pont.
L’ascenseur s’ouvrit sur une structure métallique qui semblait soutenir la voûte de la grotte.
Il trouva sans mal l’édifice. Haut de plus de 3 mètres, il ressemblait effectivement à un pont. Des appareils de contrôle semblaient être reliés à lui. À son approche, les lumières et les moniteurs s’allumèrent. Anton comprit alors qu’il y avait des capteurs de mouvements qui enclenchaient tout.

Le pont semblait l’attirer. Il l’observa, en fit le tour, touchant la texture des pierres, puis il passa en dessous. Là, il fut parcouru d’un frisson, mais n’y tenant pas compte, il reprit son investigation.

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